4 - Annaba (Algérie)

Publié le par Wojcicki Martine

Annaba ( 18 mois) - en 1982

La voiture est chargée; en route vers le port, juste après les fêtes de fin d'année.

Cela a commencé moyennement bien : notre second avait 40° de fièvre en arrivant à Marseille. Le docteur de garde ne savait pas si c'était grave, et a parlé de jaunisse. En fait mon fils était seulement fan de carottes, mais nous ne le savions pas encore.

Une traversée sous la tempête

L'embarquement a été moins joyeux que prévu: Nous avons cru que nous nous étions trompés et avions embarqué en 6 ème classe ou pire. Quel horreur, cette cabine délabrée, rouillée aussi Aussitôt, nous avons eu des doutes sur la fiabilité du bateau tout entier.
 Très ancien, il n'avait pas de moteur anti-tangage ou anti-roulis, je ne sais plus, peut-être bien les 2 d'ailleurs. Nous sommes allés manger avec les enfants, tout plutôt que de rester enfermé dans cette chambre sans fenêtre. Bien nous en a pris, tous ceux qui n'avaient pas mangé étaient malade... pour nous 4 cela a été juste.
La fois suivante nous avions reservé une suite, c'est à dire une cabine vivable sur un bateau algérien. Le dit bateau ayant brulé peu de temps avant notre départ, nous avons fait la traversée dans une vraie suite de luxe sur un bateau grec.

La douane premier contact!

L'arrivée a été longue aussi. La voiture ne voulait plus démarrer. Des jeunes qui attendaient dans la file derrière nous, nous ont aidé à la pousser.
4 heures plus tard, nous présentions enfin nos papiers: Nous avions oublié de faire remplir un document de déménagement par la mairie d'Evelle. Les douaniers ont été plus que tatillons : ils voulaient "garder", entre autre, la chaîne hi fi. Les jeunes nous ont heureusement dit de demander un justificatif du dépôt.
Nous l'avons eu, de mauvaise grâce, mais eux sont restés 3 jours sous douane, la 2CV entièrement désossée. Nous sommes retournés les remercier, mais ils semblaient blasés.

Un acceuil TOP

Arrivés dans le petit lotissement- fermé par des grilles-, où nous allions poser nos valises, nous avons été accueillis avec chaleur et gentillesse.

La rue du lotissement
Tinny, notre chien, dans notre résidence, nous habitions au fond à droite




et reçu un gros colis de denrées difficiles à se procurer, en particulier...

 

- Les couches pour bébé

Pas de couches culottes ici, mais des couches classiques à mettre avec des pointes plastiques. Cela ne fait rien ce n'est pas le plus gros problème. Le soucis est de s'en procurer. A cette époque (1982), la seule usine à en produire, avait choisi un mode de distribution particulier. Elle fournissait une ville à la fois et donc tous les 2-3 mois seulement.
Le jour dit, il y avait des paquets de couches partout, puis uniquement sur les trottoirs au noir à prix d'or, enfin plus du tout.
Lorsque nous avons quitté Annaba, nous avions une armoire pleine de paquets de couches... à revendre aux prochains arrivants.

- Un casier de bouteilles vides

Ici, impossible d'acheter des bouteilles pleines sans bouteilles vides. C'était, somme toute, une démarche très écologique, nécessitée par le manque de consignes et une façon sure de ne pas trouver des bouteilles partout.

 Seulement impossible d'acheter une première consigne, il fallait donc trouver un casier à acheter auprès d'un partant. un peu casse tête, mais bon, ce n'était que du vin!

Nic peintre dans le jardin ( au fond, notre Rancho)

Un fauteuil pour 2

Premières Consignes formelles

- Ne pas aller sur la plage principale, à cette époque les égouts de la ville s'y déversaient encore. ( je ne sais pas comment c'est maintenant)
- Ne pas aller sur une plage ou il n'y a personne. Des viols d'européens avaient eu lieu juste avant notre arrivée.
Et de la part de la société, - extraits ( un dossier complet) -
- Avoir une tenue respectable,
- Ne pas discuter de politique dans des lieux publics


Publié dans Itinéraires

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J
j'étais pas encore née moi!
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C
super souvenir...
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